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L’UNESCO et la France annoncent un nouveau partenariat pour prévenir et lutter contre la recrudescence des actes antisémites dans les établissements scolaires et universitaires, alors que les signalements se sont multipliés ces dernières semaines. L’UNESCO placera aussi ce sujet au cœur de sa 42ème Conférence générale, en organisant un événement dédié le 16 novembre.
À l’occasion de la 42e session de la Conférence générale de l’UNESCO, la Directrice générale de l’UNESCO et le ministre français de l’Éducation et de la Jeunesse ont décidé de conclure un nouveau partenariat pour former à grande échelle les éducateurs et les décideurs politiques à combattre l’antisémitisme par l’éducation, en France et en Europe.
« Face au réveil de la ‘bête immonde’ de l’antisémitisme, un sursaut collectif est urgent et nécessaire. L’éducation est une puissante réponse contre ce fléau. L’UNESCO a une longue expérience et de solides compétences pour former et soutenir les enseignants dans ce domaine. Cet accord avec la France va permettre d’étendre la démarche à l’ensemble des personnels éducatifs », souligne la Directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay.
« Je suis heureuse d’apporter un soutien aux actions de l’UNESCO en matière de lutte contre l’antisémitisme. Alors que la parole antisémite se libère et que le nombre d’actes antisémites augmente dans de nombreux pays, la France a toute sa place au premier rang des nations luttant contre ce fléau », déclare Catherine Colonna.
« La France va mener conjointement avec l’UNESCO une action d’ampleur, pour changer d’échelle en matière de formation et de sensibilisation à la lutte contre l’antisémitisme en milieu scolaire. Je remercie Audrey Azoulay de sa confiance pour cet engagement commun », déclare Gabriel Attal, ministre de l’Éducation nationale.
Former les éducateurs et les décideurs à travers l’Europe
Avec la reprise des hostilités au Moyen-Orient ces dernières semaines, les communautés juives du monde entier ont été ciblées et menacées par des niveaux de haine antisémite sans précédent au cours des dernières décennies. Cette augmentation a également de lourdes conséquences dans les écoles et les universités. Les éducateurs font face à un besoin urgent de conseils efficaces sur la façon de réagir pour prévenir et faire face à l’antisémitisme et aux autres formes de haine en milieu scolaire et dans les contextes d’éducation non formelle.
Le partenariat entre l’UNESCO et la France repose sur deux piliers :
- Former les enseignants mais aussi l’ensemble des professionnels de l’éducation, à tous les niveaux d’enseignement, à déconstruire les stéréotypes et des préjugés, les sensibiliser aux formes contemporaines d’antisémitisme et les aider à protéger les victimes, que ce soit en classe ou dans le cadre des activités périscolaires et sportives.
- Sensibiliser et plaider auprès des décideurs politique safin que les politiques éducatives publiques à travers toute l’Europe inscrivent la lutte contre l’antisémitisme parmi leurs priorités.
La France va mobiliser un premier financement de 600.000 euros pour mettre en œuvre ces actions.
Une nouvelle étape dans la stratégie de l’UNESCO contre l’antisémitisme
Ce partenariat vient renforcer la coopération en cours de l’UNESCO avec la Commission européenne et les ministères nationaux de l’éducation de 12 pays européens – dont la France – contre l’antisémitisme.
Dans le cadre de cette coopération lancée en août 2023 qui doit durer deux ans, l’UNESCO conduit des recherches sur la manière dont les manuels scolaires traitent les thèmes liés à l’antisémitisme, de la vie, de l’histoire et de la culture juives, dans le cadre de ses efforts pour aider à éradiquer l’antisémitisme en Europe. L’Organisation évalue également l’état de préparation des enseignants européens, afin de proposer des pédagogies et des activités d’apprentissage efficaces pour lutter contre l’antisémitisme.
Dans le contexte de l’augmentation de l’antisémitisme et d’autres formes de discours haineux en ligne et hors ligne, l’UNESCO a par ailleurs élaboré des lignes directrices à l’intention des éducateurs sur la manière de lutter contre les théories du complot et des orientations à l’intention des décideurs politiques sur la manière de lutter contre les discours de haine par le biais de l’éducation.
L’action de l’Organisation s’étend également à d’autres régions du monde, à travers de nombreux projets de lutte contre l’antisémitisme par l’éducation.
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